La Durtorccha

Publié le par Predator


Comme prévu ce week-end, je me suis pointé à Durtol avec mes baskets ……….. euh non ………….. avec mon vélo, mon casque et mes jambes.

En effet après un trail le week-end dernier, quoi de plus logique que de faire une course de vélo ………..euh ben.....….... de la logique y’en a pas et mes petites jambes elles n’aiment pas !

La petite semaine de récupération entre les 2 compétitions s’avère un petit peu limite, j’ai encore le mollet crispé et les jambes un peu dure, mais comme la performance en vélo dépend surtout de la qualité de l’adversité ça ne m’inquiète pas plus que ça.


Pour ce qui ne connaissent pas, la Durtorccha est une course assez spéciale, il faut  appuyer fort sur les pédales pour pouvoir gravir les difficultés et ensuite serrer les fesses intensément pour redescendre le plus vite possible, soit on adore soit on déteste, moi cette année j’adore puisque je peux m’aligner sur la petite course avec seulement 3 tours de 20 bornes pour quand même 1100m de dénivelé, alors que les élites font 2 tours de plus, en ce début de saison ça commence à être périlleux comme effort, demandez au coach, il a fait la grande course, et depuis samedi soir c’est le silence radio, a-t-il réussi à se lever dimanche matin ou, à ce jour, est-il toujours collé au fond de son lit ?


C’est la  8eme fois que je participe à cette course, j’y ai connu toutes sortes d’émotions, de ma 1ere participation avec une fringale terrible ou je suis arrivé loin des premiers, voir très très loin, tellement loin que dans la montée finale de l’arrivée les spectateurs et coureurs commençaient à redescendre en voiture, je m’en souviens encore puisque en cette fin de journée le temps était mauvais et le ciel tellement  sombre que les voitures avaient les phares allumés, me donnant l’impression dans un énième zigzag d’avoir franchi la ligne sous la fameuse expression :
« arriver à la nuit ! »     

Jusqu’à, quelques années après, mon meilleur résultat sur la grande course ou j’avais réussi à tenir la comparaison quasiment jusqu’au bout avec les cadors de l’époque en terminant 3eme.


Enfin bon passons, il y a prescription parce que là je vous parle de courses qu’y ont eu lieu à une autre époque voir même au siècle dernier, et comme dirait l’autre :

♫ Je vous parle d’un temps que les jeunes de 20 ans ne peuvent pas connaitreeeuuh ♫


En parlant de jeunes de 20 ans, pendant que je me laisse aller à un peu de nostalgie, la course est déjà partie et après un 1er tour dans les roulettes, juste histoire de faire un état des lieux, le rythme ne me convient pas, je passe donc  à l’offensive dans la 2eme montée, personne ne réagit et juste après le sommet je reviens seul sur les 3 hommes de tête, je souffle un peu et je regarde les clients du jour ………………….........à la vue de leurs joues de bébé et de leurs mollets gonflés, je vous le donne en mille, je vais encore être obligé de me fader des jeunes de moins de 20 ans !

Après le trail de Cournon ou l’une de ces bestioles m’avait déjà donné du fil à retordre, le destin veut sûrement me rappeler à l’ordre, et cette fois-ci il m’en met 3 sur le dos, s’il croit qu’il veut m’impressionner il se plante sérieusement et je ne vais pas me laisser faire comme ça !


A y regarder de plus près l’un d’entre eux est déjà complètement cramoisi, le 2eme roule encore mais ne me parait pas pouvoir aller plus vite, quant au 3eme …………....... va y avoir problème, il semble très facile et roule constamment à l’économie, même un peu trop à mon gout, il en garde sous la pédale pour la dernière montée qui finit par se présenter sous nos roues.

La course doit se jouer dans cette dernière ascension, je soupçonne mon adversaire du jour d’attendre mon attaque pour pouvoir me contrer, du coup je ne bouge pas et lui non plus, mais à force de se jauger de la sorte l’avant garde du peloton revient sur nos talons et comme ce jeu de dupe commence à trop durer mon adversaire finit enfin par attaquer, il répète la manœuvre à 3 reprises et à chaque fois je finis tant bien que mal à lui recoller au porte-bagage.

On est plus que tous les 2 en tête et la montée n’est pas terminée, le petit coquin me voyant toujours collé à ses basques me réclame un relais,  après la démonstration qu’il vient de me faire je lui réponds avec un sourire crispé qu’il peut se gratter et que je roulerais une fois la bosse terminée.

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Dans ce qu'il me reste de lucidité j’essaye de réfléchir à une astuce pour renverser la tendance, le gazier est plus fort que moi et en plus il a oublié d’être bête, en somme c’est un jeune qui réfléchi et qui mène bien sa course ……….. oui…..oui ……..... vous avez bien lu, des jeunes qui réfléchissent ça existe, bon d’accord ça se fait de plus en plus rare mais quand c’est le cas ………......... et ben vous êtes dans de beaux draps !

Plus sérieusement, je peux faire une croix sur une arrivée au sprint, il a l’air bien plus rapide que moi, le coup foireux à 500m de la ligne me parait aussi assez compromis vu le profil montant de l’arrivée, ou encore faire une descente à bloc pour le pousser à la faute je sais plus faire, je commence donc à rêver de crevaison, de bris de chaine, voir d’un petit coup d’épaule dans la descente histoire qu’il dévale la pente du mauvais côté …………… en conclusion, quand vous commencez à penser à ces choses là, c’est que l’affaire est très mal barrée !  


On bascule enfin au sommet et comme convenu je me remets à rouler en lui prenant des relais gentillets histoire de l’endormir et de calmer ses ardeurs de jeune insolent, mais rien à faire je sens bien qu’il a des fourmis dans les jambes et qu’il va m’en recoller une par les narines, je me prépare à une nouvelle confrontation en guettant constamment un nouveau démarrage, et dans un ultime faux-plat montant je prends une déflagration qui manque tout juste de me faire tomber, cette fois-ci l'effronté y a mit la sauce voir même une bonne tartine de pâté, et de la marque de luxe s'il vous plait !
Je réagis aussitôt mais …....... ô misère ....…..… d’un seul coup mes jambes me rappellent au bon souvenir du trail de Cournon et je m’affale sur ma selle en maudissant les jeunes..................le destin.....................et que sais-je encore ……………………..

Le TGV vient de passer et je suis resté à quai, il me reste environ 12 bornes pour rallier l’arrivée et le point positif c'est que j’ai encore une avance confortable sur mes poursuivants pour allé chercher ce qui reste à prendre sur cette course, je franchis donc la ligne d’arrivée 2eme non sans mal et avec la meute aux fesses.


Pour conclure je repars avec un bon petit résultat, pas forcément acquis d’avance avec une course à pieds 6 jours avant, mais malgré tout avec quand même une petite pointe de déception de ne pas avoir pu aligné 2 victoires d’affilés dans 2 disciplines différentes.

 

  

 

Résultats 3eme cat :                                                              Résultats 1er et 2eme cat :

 

1         GENEBRIER Nicolas           1 :43 :47                             1    NAIBO Carl               2 :41 :09

2         MOREAU Sebastien            1 :44 :57                             54  LEPLAT Quentin       2 :59 :11

13       ORLHAC Boris                     1 :46 :22

24       KHALIL Mounir                     1 :50 :36


                                                                   75

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N
<br /> Salut Seb,<br /> <br /> Bravo pour la perf et pour le resume... toujours au top !<br /> Font c---r ces p-----s de jeunes !<br /> <br /> Un vieux bourrico du meme age ! ;-)<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Tu t' en fout en vétérans t' as fait premier! ha pardon, t' est pas vétérans!<br /> Non, bravo quand même!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Salut Séb,<br /> <br /> C'est toujours une perf d'arriver pour la gagne à la Durtoch...<br /> <br /> Bravo à toi<br /> <br /> <br />
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