Triathlon d'Yssingeaux
De nouveau présent au départ d'un triathlon, cette fois-ci c'est le triathlon d'Yssingeaux que l'on appelle plutôt le triathlon des sucs.
La 1ere question qui me vient à l'esprit en arrivant là-bas c'est :
"mais c'est quoi ces sucs, là ? Parce que moi vous savez j'ai fait un mariage hier et j'ai les miens de sucs qui me travaillent pas mal, et puis en plus la mariée ....................................."
" Voyons jeune homme, les sucs se sont de très anciens édifices volcaniques, c'est de la lave très visqueuse qui s'est amassée sur place formant des volcans en forme de dômes."
"Ah ouais, c'est cool ! Et sinon y'a pas de danger ils sont bien en sommeil parce que ma lave à moi bouillonne pas mal et n'est pas loin d'entrer en éruption ..........."
" Pffffffffff ......... p'tit crétin !!!!!!!!! "
Donc le décor est planté, des dômes il y en a partout autour de nous, annonciateur d'un parcours vélo cabossé et chaotique.
Les premiers à s'élancer sont nos 2 sprinters, Bruno et Ludo les rois du vélo, qui vont marquer de leur empreinte la partie cycliste de leur épreuve mais pas dans le sens ou on l'entend puisque l'un va crever et l'autre va desserrer sont guidon, je pense qu'ils devaient avoir fier allure dans les descentes les 2 compères avec leurs montures estropiées, quoi qu'il en soit malgré leurs soucis ils ont quand même bouclés la course avec en point de mire une nouvelle discipline à instaurer à la rentrée : les cours de mécanique.
Et oui malheureusement encore une lacune de plus à rajouter sur la liste des Puissance 3 , après le cour de plongeon pour certain, ce sera le cour de mécanique pour d'autres.
Ensuite place au CD ou l'on accueille 2 débutants, Barbara et Quentin, ils se présentent au départ avec un entrainement natation quasi inexistant, la 1ere nous gratifiera d'un empaquetage de combine délicat et éttouffant, et le 2eme prendra le départ avec le sourire, pas un pet de stress, et je le retrouverais avec le même sourire à l'arrivée avec comme première réflexion :
" Ouaaah, eh Seb, c'est pas possible, savent pas descendre et prendre les virages les triathletes ? "
" Et ben Quentin tu sais quoi, le meilleur c'est qu'ils savent pas monter non plus ! "
Bon d'accord, en bon vieux cyclards ont se la pètent un peu, mais bon ont en prend tellement plein la tronche en natation qu'il faut bien que l'on se venge après sinon s'est pas marrant, et puis à chacun son chemin de croix.
Donc c'est reparti pour un nouveau départ dans la lessiveuse, j'ai un peu de mal à trouver mon rythme, mais une fois que je suis sûr qu'à l'entame de la 2eme boucle il n'y a pas de ponton et de plongeon au menu du jour, je me libère et prend le sillage de mes concurrents qui me trimballeront jusqu'à la sortie de ce foutoir aquatique que je conclu en 26:50.
Je pars donc pour une belle partie de manivelles environ en 30eme position et commence ma remontée, le circuit est comme prévu très exigeant, il n'y a pas un mètre de plat, c'est une suite de longs faux plat montant limite bosse que j'enquille sur la meule comme un bourricaud, le genre de circuit très favorable pour un cycliste (surtout ne pas croire que les cyclistes sont des bourrins ...... quoi que des fois ....?), ça fait donc bien mal aux jambes mais ça me permet tout de même de remonter jusqu'à la 6eme place en effectuant le 2eme temps en 1:13:05.
Je pars comme je peu sur la partie pedestre qui se déroule sur un sentier étroit et caillouteux agrémentée de petites bosses qui cassent bien le rythme, malgré tout j'avance bien et je reprends 2 autres concurrents et j'échoue à 20 s du 3eme, je fais de nouveau le 2eme temps en 37:59.
Je termine donc ce CD à la 4eme place et rafle au passage le titre de champion d'Auvergne de triathlon CD.
Bon evidemment à ce moment-là je m'enflamme et je me dis que je vais avoir un beau maillot avec lequel je vais pouvoir aller frimer à l'entrainement et je suis tellement persuader d'avoir décrocher le ponpon que je me mets également à rêver à un bouquet de fleur, à un gros trophée, à un panier garni, à un magnum de St-Emilion, à du chocolat, à une collection de playboy (euh non là je m'égare ....), à des nouveaux bras pour nager plus vite (ouhlàlà....le soleil tape fort en Haute-Loire......).
Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, les collègues du club sont obligés de m'attendre pour la remise des récompenses, d'autant plus que la consigne de départ était de rien gagner pour repartir plus tôt, je crois que certain sous le coup de la deception ont été forcé et contraint de noyer leur impatience dans la bière de la buvette (difficile de justifier le retard auprès des siens lorsque l'on rentre d'un triathlon en sentant la bière!).
C'est donc fier comme un coq de basse-cour et avec la larme à l'oeil que je me presente à cette consécration de tant d'années de travail et de sacrifices (non je rigole, j'en fais pas des masses et en plus j'étais tout rouge devant tout le monde), tout commence bien j'ai le droit à la très plaisante bise de la championne au champion et j'attends donc avec impatience mon maillot blanc irisé de champion du monde ..... euh non ...... ce sera plutôt une sorte de t-shirt bleu marine pas du tout fashion avec marqué dans le dos champion d'Auvergne :
"Mademoiselle, Monsieur, vous pouvez enfilez vos maillots de champion !"
"Ah bon ? et m.... ! vous êtes sûr, parce que ....... ? euh, au faites, ils sont neufs ?"
"Voilà c'est fini, bravo à eux, ont peut les applaudir !"
"Ah bon ? a pu rien ? et ma collection de .... euh non ..... et mon bouquet ?"
Je repars donc la tête dans les épaules et surtout avec mon t-shirt sur le dos, et je me dis que j'ai passé plus de 2 h à me défoncer pour ça alors qu'il y a quand même des moyens plus facile pour obtenir, un t-shirt pourri et la bise d'une charmante demoiselle.
En tout cas, ils m'ont l'air pas bien riche dans cette ligue de triathlon, c'est pas grave, le principal c'est que l'ont sait une nouvelle fois bien amusé sur cette bien belle épreuve.
En conclusion, en ce qui me concerne le triathlon en format CD ce n'est pas très compliqué, le truc c'est de s'accrocher en natation, de rouler à bloc en vélo, et de se finir en course à pieds, bon c'est sûr que là, ça transpire pas la tactique et la reflexion, d'ailleurs si je peux me permettre un petit conseil de cycliste, lorsqu'il y a des gros raidars à montée genre 12% comme dimanche, j'en vois à chaque fois quelque uns les monter à bloc et exploser en haut, le truc c'est de monter légèrement en-dessous du seuil ce qui vous permettra de reprendre votre allure dés le sommet et aussi bizarre que sa puisse paraitre vous allez gagner plus de temps et enchainer plus facilement les difficultés suivantes, en ce qui me concerne c'est le seul endroit où je me suis permis de souffler et de me "reposer", je dirais plutôt de se relever parce que se reposer dans un mur de 12% c'est pas évident.
Résultats CD :
4 MOREAU SEBASTIEN 02:17:55 00:26:50 01:13:05 00:37:59
12 LEPLAT QUENTIN 02:25:41 00:29:53 01:16:11 00:39:36
26 BENOIT JÉROME 02:34:51 00:28:20 01:23:21 00:43:10
38 HECQUET STEPHANE 02:38:48 00:25:43 01:28:49 00:44:14
58 VIVIER BARBARA 02:50:02 00:29:59 01:31:45 00:48:17
71 BAPT GREGORY 02:57:09 00:31:59 01:24:45 01:00:23
73 BARRIERE NICOLAS 02:57:49 00:27:38 01:38:30 00:51:40
Résultats Sprint :
10 PIGEON P-OLIVIER 01:24:12 00:15:51 00:47:07 00:21:13
39 PRIVAT RICHARD 01:33:17 00:16:21 00:54:17 00:22:37
44 ANDRIEUX BRUNO 01:36:13 00:15:49 00:56:44 00:23:39
48 MAZET LUDOVIC 01:37:43 00:18:50 00:56:28 00:22:23
Si certains sont fans de ce type de marchandise, je vends, j'échange ou au pire je donne un magnifique t-shirt 100% coton made in Morocco, il est encore temps de le prendre pour aller frimer sur le bord des plages.
